24/04/2025 francesoir.fr  22min #275930

Annonce d'Emmanuel Macron sur les chercheurs étrangers : quid des scientifiques français muselés ?

Xavier Azalbert, Gérard Guillaume, Christian Perronne, Corinne Reverbel pour France-Soir

Résumé : Ce 19 avril 2025 Emmanuel Macron et le ministre de la Recherche Philippe Baptiste promettait dans une annonce « d'accueillir des centaines de chercheurs étrangers via la plateforme Choose France for Science ». Présentée comme une réponse aux restrictions scientifiques aux États-Unis sous Trump, cette initiative vise à faire de la France un refuge pour la science mondiale. Cependant, cette ambition se présente comme une façade communicationnelle, masquant une science française muselée par des intérêts politiques, financiers et médiatiques.

La recherche française est sous l'emprise d'une « église scientifique » où l'État, les lobbies industriels (pharmaceutiques, agroalimentaires, énergétiques) et les médias imposent des dogmes, étouffant le doute méthodique.

Des scientifiques renommés, comme Jean-Pierre Petit (magnétohydrodynamique), Gérard Mourou (Nobel de physique 2018), Laurent Mucchielli (sociologue), Didier Raoult (IHU), et Jean-François Lesgards (Nutrition et Maladies Inflammatoires), sont ostracisés pour leurs travaux disruptifs, menaçant les intérêts établis. Cette censure viole la jurisprudence Hertel (1998), qui protège les voix minoritaires essentielles au progrès. Les lobbies bloquent des innovations (énergies propres, traitements accessibles, solutions environnementales), tandis que les médias, complices d'une « pollution informationnelle », amplifient les discours officiels sans esprit critique.

L'initiative « Safe Place for Science » d'Aix-Marseille, bien que prometteuse, est limitée par un sous-financement et des contradictions, comme la répression de chercheurs locaux (ex. Vincent Pavan). Le CNRS et l'INSERM, critiqués pour leur inefficacité et leurs dérives censoriales, ainsi que des fraudes tolérées (ex. Pradelle-Léga), aggravent la crise. Comparée aux États-Unis, où des dissidents comme Jay Bhattacharya ou RFK Jr. sont réhabilités, la France condamne ses « Galilée modernes » à l'oubli.

Pour redevenir une terre de science, la France doit garantir la liberté académique, des financements indépendants, une gouvernance réformée (CNRS, INSERM), et un journalisme critique. Sans ces conditions, l'annonce du président reste un « tourisme scientifique », sacrifiant le potentiel français au profit d'une illusion. Comme le souligne Camus, « La vérité, comme la lumière, aveugle » : la France doit choisir entre la vérité scientifique et le mensonge confortable.

Analyse

Le 19 avril 2025, le président Macron, accompagné du ministre de la Recherche Philippe Baptiste, a proclamé avec audace que «  la France était prête à accueillir des centaines de chercheurs » étrangers, profitant des restrictions imposées à la science aux États-Unis sous l'administration Trump. Cette annonce, parée d'une ambition universaliste, s'appuie sur une plateforme nommée « Choose France for Science » et un rendez-vous prévu le 5 mai 2025. La France, refuge des esprits libres, phare de la science mondiale : tel est le tableau idyllique dépeint par le chef de l'État.

Mais, derrière ce vernis séduisant se tapit une réalité bien plus sombre. La science française, loin d'être libre, est enchaînée par des intérêts politiques, financiers et médiatiques. Ses lumières des temps modernes, de Jean-Pierre Petit à Gérard Mourou, des chercheurs de l'IHU Méditerranée au directeur de recherches Laurent Mucchielli, sont réduites au silence, ostracisées par une «  harcelosphère » institutionnalisée. Les lobbies pharmaceutiques, agroalimentaires et énergétiques dictent les priorités de la recherche par leur mainmise sur les lobbys financiers, tandis que les médias, complices d'une pollution informationnelle, amplifient les discours officiels sans esprit critique.

Comment la France peut-elle prétendre incarner un havre scientifique alors qu'elle muselle ses propres talents et instrumentalise la science pour servir des agendas politiques ? Comment peut-elle vanter une recherche « sans limites » lorsque les  politiques publiques, des confinements aux traitements expérimentaux, ont enrichi des industriels au détriment de droits fondamentaux des citoyens et de leur santé ? L'annonce du président n'est qu'une façade opportuniste, une propagande qui frôle le délit d'initiés, trahissant les chercheurs français au profit d'une communication internationale. À travers les cas de censure, la jurisprudence Hertel, l'influence des lobbies et le rôle des médias, nous révélons une France disqualifiée pour prétendre au statut de refuge scientifique. Comme le disait Albert Einstein, «  Celui qui veut découvrir la vérité doit rester indépendant de toute influence extérieure ». C'est dans cette quête d'indépendance que nous plongeons pour démasquer les illusions d'un discours présidentiel.

La science sous contrôle : une capture historique et contemporaine

Depuis Galilée, condamné pour ses idées, la science est un champ de bataille pour le pouvoir. Aujourd'hui, une « église scientifique » moderne, portée par l'État, les lobbies industriels et les médias, impose ses dogmes. Le mantra des Macronistes, « Je crois en la science », transforme la recherche en outil politique, au mépris du doute méthodique prôné par Karl Popper, pour qui « l'accroissement de la connaissance dépend entièrement du désaccord. » Cette vision, qui place la critique au cœur du progrès scientifique, est bafouée par un système français où les certitudes établies sont protégées par des intérêts puissants.

Les budgets publics favorisent les projets alignés sur les priorités gouvernementales (vaccins, transition énergétique, intelligence artificielle). Les voix dissidentes sont réprimées par des outils comme PubPeer, accusée de  harcèlement scientifique, ou des rapports  financés par le CNRS traquant le « complotisme » pour discréditer les idées divergentes. Mais la capture ne s'arrête pas là. Les lobbies pharmaceutiques, agroalimentaires et énergétiques exercent une influence tentaculaire, orientant la recherche pour protéger leurs profits au détriment de l'intérêt public.

La crise du Covid-19 illustre cette capture. Les confinements, basés sur des modèles épidémiologiques non calibrés, ont  manqué de preuves d'efficacité globale. Les vaccins, promus comme des  solutions miracles, ont enrichi des laboratoires comme Pfizer, souvent au mépris des effets secondaires. À l'inverse, les traitements précoces (hydroxychloroquine, ivermectine), défendus et prouvés dans des publications scientifiques par  l'IHU Méditerranée, ont été discrédités sans études rigoureuses, sous la pression de Big Pharma avec l'assentiment des autorités sanitaires. Ces choix ont détourné des fonds publics vers des industriels, abandonnant des voies de recherche prometteuses, comme les technologies énergétiques alternatives ou les traitements accessibles.

Cette capture, loin de servir les citoyens, a contribué à l'enrichissement d'une élite industrielle et des lobbys, au détriment de la santé publique et du progrès scientifique.

L'annonce d'Emmanuel Macron : une façade communicationnelle

L'annonce du 19 avril 2025, portée par Emmanuel Macron et Philippe Baptiste, se présente comme une  réponse aux restrictions scientifiques américaines. Ce discours, empreint d'universalisme, vise à redorer l'image internationale d'une nation en quête de leadership. Mais derrière cette façade séduisante, le projet manque cruellement de substance. Aucun engagement financier précis n'est avancé, et les défis structurels de la recherche française – sous-financement, censure, influence des lobbies – sont soigneusement éludés.

L'initiative « Safe Place for Science » d'Aix-Marseille, qui a attiré des candidatures sans que l'on ne connaisse les profils, témoigne d'un potentiel. Mais ces atouts masquent une réalité plus sombre. Accueillir un chercheur et son équipe coûte cher, plusieurs centaines de milliers d'euros sur trois ans, un effort financier que la France, engluée dans des contraintes budgétaires, peine à soutenir sans réformes profondes. Surtout, l'annonce ignore la répression des voix dissidentes et la mainmise des lobbies, incompatibles avec une science libre.

Cette opération, amplifiée par des médias peu critiques, s'apparente à une façade médiatique glorifiant une France scientifique idéale qui n'existe que dans les discours. En vantant un accueil massif sans garantir la liberté académique ni des financements indépendants, Emmanuel Macron alimente une illusion pour séduire l'opinion internationale. Comme le notait Noam Chomsky, « la propagande est à la démocratie ce que la matraque est à la dictature. » Cette annonce pourrait même frôler le délit d'initiés : en favorisant des institutions et des industriels alignés sur l'agenda gouvernemental, comme les laboratoires pharmaceutiques ou les universités dociles, elle risque de détourner des fonds publics vers des acteurs privilégiés, au détriment des chercheurs français ostracisés.

Ce choix trahit les scientifiques locaux, qui luttent déjà contre un système qui les muselle, renforçant l'impression d'une science française sacrifiée sur l'autel de la communication.

La censure des génies scientifiques français : une chasse aux voix minoritaires

La France, qui se rêve en refuge scientifique, mène une chasse impitoyable contre ses propres génies. Jean-Pierre Petit, pionnier de la  magnétohydrodynamique (source de la supériorité militaire aux Russes), a vu ses travaux sur le modèle Janus marginalisés par le CNRS sous la pression des  lobbies énergétiques et militaires.

Gérard Mourou,  Nobel de physique 2018 pour ses  lasers à impulsions ultra-courtes, a été sous-financé en France. Ses découvertes applicables à l'énergie (réduction de la dégradation des déchets nucléaires par transmutation d'un million d'années à 30 minutes) auraient pu transformer des secteurs clés. Elles ont été freinées par des intérêts industriels et des jalousies scientifiques. Cette marginalisation d'un Nobel révèle une volonté de contrôler les avancées scientifiques pour préserver des intérêts financiers, au mépris du bien commun.

La «  harcelosphère », terme forgé par France-Soir pour décrire le harcèlement institutionnel des chercheurs dissidents, frappe de  nombreux autres scientifiques. Montagnier, prix Nobel de médecine, Laurent Mucchielli, sociologue reconnu, ont été ostracisés pour leurs analyses critiques respectivement de la vaccination Covid-19 et de la gestion de la crise sanitaire. Mucchielli dénonçant brillamment la «  délinquance pharmaceutique » et les conflits d'intérêts dans les politiques sanitaires. Les chercheurs de l'IHU Méditerranée, menés par les professeurs Raoult, Brouqui, Parola et Million, ont  subi des attaques similaires pour avoir soigné avec des traitements précoces à base d'hydroxychloroquine. Leur marginalisation, orchestrée par des institutions aux intérêts trop souvent alignées sur l'industrie pharmaceutique, illustre un système qui punit l'audace scientifique. Vincent Pavan, mathématicien à Aix-Marseille, a été convoqué en conseil de discipline pour sa défense de la liberté d'expression académique et ses critiques de politiques sanitaires, révélant une intolérance académique glaçante. Jean-François Lesgards a subi des pressions relayées par le laboratoire auquel il été affilié, pour sa  lettre d'information aux Parlementaires en juillet 2021 alors qu'ils allaient prendre part au vote sur le passe sanitaire et l'obligation vaccinale ; une forme de mise en garde des positions divergentes des  assertions scientifiques trompeuses du président Macron le 12 juillet 2021, toutes dénoncées par le Dr McCullough. De plus le rapport récent de Lesgards «  les enjeux de la pollution »sur les impacts de la  pollution chimique menace aussi les lobbies industriels et le discours politique sur les ZFEs.

Cette «  harcelosphère » institutionnelle, illustrée par l'usage détourné de la plateforme PubPeer, punit l'audace scientifique. La  jurisprudence Hertel (1998) protège les voix minoritaires, essentielles au progrès. Cette décision établit un principe clair : l'étouffement des travaux de Petit, Mourou, Raoult ou Mucchielli viole les droits fondamentaux et freine l'avancée scientifique. En France, ce principe est bafoué.

Comme le soulignait Thomas Kuhn, « Presque toujours, les hommes qui réalisent ces inventions fondamentales d'un nouveau paradigme sont soit très jeunes, soit nouveaux dans le domaine. » En muselant ses dissidents/ses marges, la France se prive de son avenir scientifique.

Lobbies et pollution : la science au service des profits

Les lobbies pharmaceutiques, agroalimentaires et énergétiques capturent la recherche française. Dans l'agroalimentaire, des géants comme Monsanto financent des études minimisant les dangers des OGM ou des pesticides, marginalisant les recherches critiques sur les sucres transformés ou les régimes industriels. Le rapport de Lesgards sur les  enjeux de la pollution, liant pollution, pesticides, et maladies chroniques, a été ignoré sous la pression des lobbies chimiques. Les travaux de Petit sur la magnétohydrodynamique et de Mourou sur les lasers, menaçant les monopoles énergétiques, ont subi le même sort.

Cette capture détourne la science de l'intérêt public. Elle bloque des innovations qui pourraient bénéficier aux citoyens, comme des énergies propres ou des traitements accessibles, sacrifiant le progrès scientifique sur l'autel du profit. Les politiques publiques, alignées sur ces intérêts, rechignent à imposer des régulations strictes, exposant les populations à des risques sanitaires.

Le rôle des médias : une pollution informationnelle au service du pouvoir

Les médias mainstream français, de Le Parisien à France Info, jouent un rôle central dans la capture de la science. En relayant  l'annonce d'Emmanuel Macron sans questionner ses fondations, ils participent à une pollution informationnelle qui amplifie les discours officiels au détriment des faits.

Aucun média n'a interrogé les conditions nécessaires à l'accueil de chercheurs étrangers : liberté académique, financements indépendants, lutte contre les lobbies. Cette absence de recul transforme le journalisme en relais de propagande, glorifiant une France scientifique idéale qui n'existe pas. Comme le notait Noam Chomsky, « Les médias de masse servent à communiquer des messages et des symboles au grand public. Leur fonction est d'amuser, de divertir, d'informer, et d'inculquer aux individus les valeurs, croyances et codes de comportement qui les intégreront dans les structures institutionnelles de la société ». Cette critique, formulée dans un contexte de domination des élites, éclaire le rôle des médias français dans la perpétuation d'une illusion scientifique.

Cette pollution informationnelle s'étend à  la marginalisation des voix dissidentes. Les médias ont activement participé à la « harcelosphère », illustré dans l'enquête de ScienceGuardian et la  pollution informationnelle des médias comme l'Express, Le Point ou Le Monde, qui ont contribués au dénigrement de Raoult, Mucchielli et Pavan comme « complotistes » sans engager de débat scientifique. Les critiques de l'IHU sur les traitements précoces ont été caricaturées, tandis que les erreurs de l'INSERM sur le Covid-19, comme le rejet précipité de l'hydroxychloroquine, ont été minimisées omettant trop souvent d'expliquer que l'équipe en charge,  de Yazdanpanah à Delfraissy en passant par monsieur vaccin Alain Fisher font partie d'une équipe de chercheurs qui ont travaillé sur le Sida sans jamais rien trouver. Cette désinformation, orchestrée avec le soutien de l'État, protège les lobbies pharmaceutiques et agroalimentaires, étouffant les vérités dérangeantes. En comparaison, aux États-Unis, RFK Jr. a trouvé des plateformes, notamment via des médias alternatifs, pour exprimer ses critiques. Il est aujourd'hui  secrétaire d'Etat à la Santé et mène la vie dure aux médias.

En France, les médias alignés sur le pouvoir musellent les dissidents, renforçant leur isolement.

Comparaison internationale : ostracisation et réhabilitation

Aux États-Unis, des dissidents comme Jay Bhattacharya, nommé à la tête du  NIH, ou RFK Jr., trouvent une reconnaissance tardive. En France, les génies comme Petit, Mourou, ou Raoult restent marginalisés, prisonniers d'un système verrouillé par l'État et les lobbies. Cette répression, en violation de l'esprit de la jurisprudence Hertel, prive la France de son potentiel scientifique.

Conditions nécessaires et suffisantes pour une science libre

Pour accueillir des chercheurs étrangers, la France doit garantir la liberté académique, des financements indépendants, et une gouvernance réformée. Le CNRS, critiqué pour son  inefficacité et ses  dérives censoriales, et l'INSERM, aligné sur  Big Pharma, doivent être repensés. Les médias doivent protéger les voix divergentes et dénoncer la pollution informationnelle. Sans ces réformes, la France restera disqualifiée comme refuge scientifique.

La France doit s'atteler à cette tâche pour mériter son ambition scientifique.

Réalités économiques et contradictions : l'exemple d'Aix-Marseille

L'université d'Aix-Marseille illustre les contradictions de l'annonce. Son programme « Safe Place for Science », visant à accueillir des chercheurs étrangers avec 600 000 à 800 000 euros par chercheur, a attiré des candidatures, mais reste limité par des financements incertains et une sélection drastique. Accueillir ne serait-ce qu'une poignée de chercheurs représente un défi logistique et financier colossal, que l'université peine à relever sans un soutien national robuste.

Surtout, l'université réprime ses propres chercheurs, comme Vincent Pavan, sanctionné pour ses critiques. Le programme « Safe Place for Science », bien que louable, apparaît comme une goutte d'eau dans un océan de contraintes, incapable de compenser les failles structurelles de la recherche française. Les budgets flous évoqués par Philippe Baptiste, combinés à l'influence des lobbies industriels, compromettent toute ambition de grande envergure. La France, prisonnière de ses contraintes économiques et de ses choix politiques, semble incapable de relever le défi qu'elle s'est elle-même fixé.

Cette contradiction entre discours ambitieux et réalité austère illustre l'opportunisme d'une annonce qui privilégie la communication à l'action concrète.

Une science française en crise : censure, inefficacité et fraudes

La science française traverse une crise profonde, marquée par des échecs scientifiques, une censure institutionnalisée et une tolérance coupable envers les fraudes. Depuis la lutte contre le sida,  l'équipe dirigée par Yazdan Yazdanpanah, soutenue par l'INSERM, est critiquée pour son manque de résultats concrets, un constat sévère relayé par des observateurs critiques . La gestion de la crise du Covid-19 a aggravé cette défiance que les Français jugent sévèrement demandant  à 82 % la levée du secret défense afin de savoir ce qui s'est passé. Les erreurs de l'INSERM, comme le rejet précipité de l'hydroxychloroquine sans études rigoureuses respectant le protocole préconisé par l'IHU méditerranée, ont discrédité la recherche française. Les modèles épidémiologiques non calibrés,  utilisés pour justifier des confinements coûteux, ont manqué de fondement scientifique solide, enrichissant les laboratoires pharmaceutiques via des contrats opaques tout en négligeant les besoins des citoyens.

Le CNRS, pilier de la recherche nationale, est lui aussi en proie à une crise majeure. Un  rapport récent étrille son inefficacité et sa bureaucratie, soulignant son incapacité à soutenir l'innovation. Ses dérives censoriales aggravent ce tableau. Le financement du rapport de David Chavalarias,  visant à contrôler la « vérité » en traquant le « complotisme », et  l'implication dans la plateforme PubPeer, accusée par des scientifiques de harcèlement scientifique, révèlent un CNRS aligné sur des agendas politiques plutôt que sur la quête de connaissance. Ces pratiques, loin de promouvoir la rigueur scientifique, instaurent un climat de suspicion et de répression.

Les fraudes scientifiques, tolérées par un système biaisé, viennent parachever ce tableau désolant. Le cas Pradelle-Lega, une  fraude documentée  mais non sanctionnée, illustre un laxisme institutionnel cautionné par les universités sous l'influence des lobbies industriels. Le ministre Philippe Baptiste, incapable de réguler des plateformes comme PubPeer ou de sanctionner les dérives,  ferme les yeux sur le harcèlement des chercheurs, trahissant sa mission de garant de l'intégrité scientifique. Cette crise, loin d'être anecdotique, reflète un système où la science est subordonnée aux intérêts politiques et financiers, au mépris de sa vocation première.

En rappelant la citation de Planck, « Une nouvelle vérité scientifique ne triomphe pas en convainquant ses adversaires, mais parce que ceux-ci finissent par mourir », on ne peut que s'interroger sur la situation française : ce triomphe tarde-t-il, étouffé par une censure implacable ?

Tourisme scientifique ou réalité ? La France disqualifiée

L'annonce du président, en promettant une science « sans limites », ignore la répression des talents locaux. L' expulsion d'un chercheur aux États-Unis pour ses opinions expose l'hypocrisie d'un pays qui prône l'ouverture tout en censurant. Sans liberté académique ni lutte contre la désinformation, cette initiative restera un « tourisme scientifique ». Les chercheurs étrangers pourraient préférer le Royaume-Uni, l'Allemagne, ou les BRICS, où la liberté académique est mieux protégée. Comme le notait Voltaire, « il est dangereux d'avoir raison dans des choses où des hommes accrédités ont tort. »

Les médias, en relayant l'annonce sans esprit critique, participent à une pollution informationnelle qui masque ces dérives. Leur complicité protège les lobbies et l'État, étouffant les vérités dérangeantes. Sans liberté académique, financements indépendants et lutte contre cette désinformation, l'annonce de Macron restera une mascarade, un « tourisme scientifique » vidé de sens. La France, loin d'être un refuge, trahit ses chercheurs au profit d'une propagande opportuniste, sacrifiant son avenir scientifique sur l'autel de la communication. Les chercheurs étrangers, confrontés à ce climat répressif, pourraient légitimement préférer d'autres destinations, comme le Royaume-Uni ou l'Allemagne, où la liberté académique semble pour le moment bien mieux protégée. A moins qu'ils ne s'orientent vers les BRICS.

Cette disqualification est d'autant plus tragique que la France dispose d'un potentiel immense, incarné par ses génies ostracisés. En muselant nos scientifiques « contrariants », elle se prive des révolutions scientifiques qui naissent, selon si l'on paraphrase Thomas Kuhn, « des marges, non des centres établis ».

La France doit entendre cet appel à la révolte scientifique, non pas pour se complaire dans une illusion d'ouverture, mais pour reconquérir sa place dans l'histoire des idées.

Conclusion

L'annonce d'Emmanuel Macron est une façade communicationnelle qui ignore la censure des génies français, de Petit à Raoult. Les lobbies bloquent les innovations, les politiques publiques enrichissent les industriels, et les médias propagent une illusion scientifique. Pour redevenir une terre de science, la France doit garantir la liberté académique, libérer la recherche des lobbies, réformer le CNRS et l'INSERM, et exiger un journalisme critique. Sans ces conditions, ses dissidents resteront les "Galilée" du XXIe siècle, persécutés par un système qui préfère le dogme et le mensonge à la vérité.

La question demeure : la France choisira-t-elle la liberté scientifique, ou continuera-t-elle à trahir ses talents au nom d'une ambition illusoire ? Comme le disait Albert Camus, « La vérité, comme la lumière, aveugle. Le mensonge, au contraire, est un beau crépuscule qui met chaque objet en valeur. »

À la France de choisir si elle préfère la lumière crue de la vérité ou le crépuscule confortable du mensonge.

Auteurs : Xavier Azalbert, Gérard Guillaume, Christian Perronne, Corinne Reverbel.

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